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Expérience d'organisation réussie

Lucidiot Productivité 2017-05-14
Depuis quelques mois, j'ai pris au sérieux mes essais de méthodes d'organisation et de productivité, et ça a enfin fait effet.


S'organiser : Bullet Journal

Ce qui a véritablement changé les règles du jeu, c'est quand j'ai découvert le Bullet Journal — et si vous me connaissiez personnellement, vous sauriez que c'est un changement totalement improbable dans ma manière de travailler. Sur Habitica, j'ai découvert la guilde Planner Addicts of the Papery Kind, une guilde de personnes appréciant semble-t-il les organiseurs papier mais acceptant volontiers les utilisateurs d'organiseurs numériques. Et cette guilde parlait du bullet journal, extrêmement en vogue semble-t-il et probablement détenteur de la majorité des parts de marché de l'organisation sur papier. Comme je le disais, pour moi, c'est improbable ; je déteste le papier.

J'ai toujours eu une écriture manuscrite extrêmement mauvaise, et paradoxalement dans mon enfance j'ai toujours adoré jouer avec du papier, faire des faux documents et avoir l'air professionnel avec, écrire des lettres, et j'en passe. Mes parents disent que mon écriture a empiré avec le temps, mais après être retombé sur des affaires scolaires de primaire, je peux dire que mon écriture a toujours été mauvaise depuis plus de 10 ans. Avec le BTS, qui m'a permis d'emmener mon ordinateur portable adoré à presque tous les cours, j'ai beaucoup moins fait usage de l'écriture manuscrite, ce qui n'a pas aidé — et ça s'est fait sentir dans les premiers jours de mon carnet. Cependant, j'étais curieux, et en voyant comment tout le monde était enjoué d'utiliser un Bullet Journal, j'ai voulu essayer, en utilisant l'un de mes carnets de l'Union Européenne obtenus gratuitement, sachant que j'en ai au moins 90 à gaspiller.

Le Bullet Journal, c'est juste un simple cadre qu'on fournit pour organiser ses tâches, notes et événements en un seul point, tout en gardant un format extrêmement libre. Avec du recul, c'est comme si on donnait aux gens simplement une raison d'utiliser un carnet simple pour s'organiser, puisque avec le temps et l'expérience on commence à faire soi-même son organisation dans le Bullet Journal. Il propose un sommaire, qui devient très utile au fil de l'année, ainsi qu'une manière propre de suivre ses tâches aux niveaux annuel, mensuel et quotidien.

Je suis allé au contraire de la plupart des conseils des utilisateurs, qui recommandent de commencer petit et de se restreindre à la méthode originale, sans utiliser toutes les méthodes génialissimes et tonnes de décorations que proposent beaucoup de personnes notamment sur Instagram. Cependant, c'était trop tard, et j'ai directement commencé avec un planning annuel utilisant la méthode d'Alastair, un Habit Tracker, une Bucket List, et un suivi budgétaire simpliste, ainsi que le système de gratitudes une semaine plus tard. J'ai débuté le 7 janvier 2017, et sachant qu'il est recommandé de commencer en début d'année, je n'étais pas en retard.

J'ai très rapidement pris le pli ; mon stage de deuxième année a débuté le 9 janvier, et j'ai commencé à utiliser mon journal pour suivre mon travail de stage, ainsi que mes horaires dans une présentation rappelant un diagramme de Gantt, et mon travail simultané sur les projets du BTS sur lesquels je continuais à accumuler du retard. J'ai vite ajouté des listes de tâches spécifiques pour suivre mon progrès, et j'ai intégré le journal dans ma vie personnelle en m'ajoutant des listes de livres à lire ou films, séries ou animes à regarder. La liberté totale accordée par le papier, au contraire des applications qui vont s'efforcer de structurer une vie dans une base de données sans grand succès, m'a beaucoup aidée. Le simple fait de cocher des tâches me motivait aussi, et j'ai pendant un temps songé à quitter Habitica en raison de la redondance des deux, avant de finalement adapter Habitica à mon utilisation du Bullet Journal et pouvoir facilement utiliser les deux en symbiose.

À présent, au bout de 5 mois d'utilisation, j'ai largement explosé mon record de nombre de pages de carnet utilisées sans abandonner son utilisation (plus de 80), je suis mes heures de sommeil, j'ai acquis le réflexe d'écrire mes rêves dans mon journal de rêves, et je commence à prendre de l'avance sur mes projets. Je me retrouve maintenant, au niveau scolaire et professionnel, à devoir attendre, plutôt qu'à vouloir attendre. Mon écriture s'est également légèrement améliorée, de sorte à ce qu'elle soit facilement lisible au moins par moi, et j'accorde bien plus de soin qu'avant à la présentation, ce qui a un impact effectif sur mes copies d'examen par exemple.


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